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Les bienfaits et les malédictions sont deux éléments essentiels de la mythologie indienne. Les récits regorgent d'exemples où un homme, une femme, un enfant et un dieu souhaitent voir un vœu exaucé. Ils choisissent un dieu, se soumettent à des rigueurs extrêmes ou des « tapas » pour lui plaire, puis attendent son apparition. Il n'est jamais question de savoir si le dieu concerné exaucera leur vœu. C'est toujours une certitude ! L'attente consiste à attendre l'apparition du dieu. Une fois que le dieu apparaît devant le fidèle, Dieu lui-même ne peut refuser un vœu. C'est pourquoi un démon a pu manifester un désir tel que celui de réduire quelqu'un en cendres d'un simple contact, un autre a pu demander un bienfait qui le préserve de la mort par tout être né d'une femme, et un autre encore a demandé d'être préservé de la mort par tout homme ou dieu. Il faut savoir que ces bienfaits étaient accordés par les dieux eux-mêmes. Le fait est que personne, pas même Dieu, ne peut empêcher quelqu'un d'obtenir ce qu'il désire vraiment s'il est si dévoué à ses objectifs et prêt à y consacrer toute son existence.
Il y a aussi les malédictions. La mythologie indienne en regorge. Les sages comme Durvasa étaient connus pour leur tempérament colérique et juraient au figuré pour un rien. Souvent, ils devaient adoucir leur malédiction immédiatement après l'avoir prononcée. On raconte que Durvasa demanda quelque chose à Shakuntala, la fille adoptive du sage Kanva. Shakuntala était tellement absorbée par ses pensées concernant son bien-aimé roi Dushyanta qu'elle ne prêta aucune attention aux paroles de Durvasa. Furieux, le sage la maudit, affirmant que l'objet de ses pensées l'oublierait complètement. Tirée de ses rêveries par cette impitoyable malédiction, Shakuntala se serait jetée aux pieds de Durvasa et aurait imploré son pardon. Cédant, le sage modifia alors sa malédiction, prédisant qu'elle serait complètement oubliée par le roi Dushyanta jusqu'à ce qu'il reçoive un gage personnel qu'il avait donné à Shakuntala. Il est intéressant de noter qu'une fois prononcée, une malédiction ne peut être révoquée, même par les dieux. Une fois matérialisée, qu'il s'agisse d'une pensée ou d'une émotion négative, elle existe et suit son cours. Tel est le pouvoir des mots. Ces histoires nous apprennent à nous retenir, à réfléchir à deux fois avant de souhaiter du mal à autrui et à soi-même. La prochaine fois que vous vous reprocherez de ne pas être à la hauteur, que vous réprimanderez autrui ou que vous commencerez à matérialiser quelque chose qui aurait pu rester muet, mais qui, une fois énoncé, devient un problème auquel vous devrez faire face, vous pourriez vous inspirer de ces histoires et méditer sur leur sagesse.
L'histoire en anglais se trouve sur le site de ma soeur Latha Warrier ici https://www.lathawarrier.com/articles-and-stories/oh-my-these-indian-gods/boons-and-curses
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